Amélie: Bonjour à tous et à toutes, aujourd’hui dans la série « Le Progrès en question » nous allons aborder le thème des OGM ou Organisme Génétiquement Modifié. Événement particulièrement d’actualité les avis s’opposent. C’est pour cela que nous recevons 2 experts dont l’avis diverge Emilie Gatuingt qui est plutôt contre et Elodie Aubian qui est pour.
Mais d’abord pour éclaircir un peu les idées quelques points important sur les OGM. Alors qu’est ce qu’un OGM?Bonne question ! Il s’agit en fait d’un organisme dont le patrimoine génétique à été volontairement modifié. La plupart du temps cette modification est faite afin d’augmenter la production agricole puisqu’il s’agit de prendre le meilleur de la plante en question. Mais elle peut également accélérer la croissance des animaux. Ce domaine pose une question de Bioéthique : Les OGM sont-ils des monstres ou des génies ? Faut-il les autoriser en France ? Nos experts vont nous éclaircir sur ces questions. »
Elodie : En agriculture, l’utilisation d’engrais et d’insecticides pour protéger les cultures contre les maladies et parasites, comportent de nombreux dégâts sur l’environnement et provoquent également l’apparition de résistances pour certains insectes tel que la Pyrale.. La transformation génétique des plantes vise donc à améliorer les conditions de ces cultures en développant des mécanismes de résistance ayant pour effet d’augmenter les rendements. Par exemple, le maïs transgénique Bt permet de résister à la Pyrale et est tolérant aux herbicides. En effet ce maïs contient le gène Cry1Ab qui lui permet de produire une toxine permettant de tuer cet insecte.
Emilie : Certes mais il se pourrait que les OGM soient toxiques envers d’autres insectes «non ciblés». Ce sont les insectes qui ne sont pas considérés comme » ravageurs » et qui peuvent même être bénéfiques pour l’écosystème: les abeilles, les papillons, les coccinelles…..
Aux Etats-Unis une expérience a été réalisée sur le Monarque, papillon réputé d’Amérique du Nord. Ils ont nourrit les chenilles de ce papillon de feuilles recouvertes du pollen d’un maïs GM, le maïs Bt. Ce maïs produit donc un insecticide pour résister à la pyrale comme vous l’avez dit juste avant, une chenille qui s’attaque à la tige du maïs. Ces chenilles de papillon ont connu une croissance plus lente que la normale et les chercheurs ont vu la mortalité augmenter fortement. Il y a donc un certain « danger » pour les papillons et donc pourquoi pas pour d’autres insectes ?
Elodie : C’est exact. Cependant d’un point de vue économique, les OGM permettent aux agriculteurs de faire des économies. En effet, en France, le coût à l’hectare pour une culture de colza est 2 à 3 fois plus élevé qu’au Canada qui est un pays énormément cultivateur d’OGM. De même, aux États-Unis et en Espagne, on a pu constater que les coûts sont réduits et le travail est moins difficile. Les OGM permettent donc grâce à leur résistance, un rendements plus élevé que pour les cultures sans OGM.
Emilie : Ce que vous dites est vrai mais Les Etats-Unis, la Chine, le Brésil, l’Argentine, l’Inde et l’Australie ont expérimenté ces types d’OGM dans le coton. Malheureusement, au fil du temps, les insectes ont développé une résistance à la protéine produite par ces mêmes OGM, obligeant donc les agriculteurs à utiliser les insecticides sur les cotons OGM. Ces mêmes cotons plus chers à l’achat, auxquels ils doivent rajouter le prix des insecticides ce qui n’est pas très avantageux économiquement.
Elodie : Chaque année, un agro économiste anglais Graham Brookes, actualise les données disponibles sur les quatre principales cultures d’OGM : maïs, soja, colza et coton. Il dénombre également les impacts économiques et environnementaux. Cette analyse montre que les cultures d’OGM continuent à profiter aux agriculteurs qui les ont adoptées, pour un montant de 15,4 milliards de dollars en 2015. 72% les gains proviennent des gains de rendement et pour 28% des économies de couts de production.
Emilie : Peut être mais les firmes ont déjà réussi à supprimer en partie, dans les pays du Sud, les cultures vivrières traditionnelles et les ont remplacé par des monocultures destinées à l’exportation. Alors oui, il y a un rendement plus élevé des cultures d’OGM mais si ceci supprime des emplois et prend le dessus sur les cultures vivrières, il n’y a pas tant de bénéfice qu’on ne le pense.De plus, il y a très peu d’études à long termes sur les OGM, « Santé Canada » a approuvé des aliments GM au Canada sans réaliser de test sur leur sécurité à long terme, les OGM peuvent alors présenter un risque sur la santé.
Elodie : Pour la santé de l’Homme, les OGM ne semblent pas dangereux. En effet, puisqu’ils permettent de réduire l’usage de pesticides et d’herbicides, les risques d’intoxication seraient alors diminués car il y aurait moins de résidus de ces produits sur les aliments consommés. Le risque d’intoxication dû aux champignons seraient,de même, diminués car par exemple, la variété de maïs Bt est moins contaminée par ces champignons que le maïs normal. En effet ces champignons sont transmis par la Pyrale, or le maïs Bt à été conçu afin de tuer cet insecte donc le risque de contamination est diminué et les aliments issus de ces cultures permettraient donc de réduire l’intoxication chez l’Homme mais également chez les animaux.
Emilie : De nombreuses études ont révélés des signes de toxicité liés aux OGM : sur les reins et le foie par exemple, ce qui peut entraîner l’apparition de maladies. D’autres études démontrent d’autres effets toxiques, comme des lésions d’organes. De plus, les herbicides utilisés avec les cultures GM comportent des risques avérés pour la santé de l’Homme. Tres peu de personnes font le suivi de la consommation humaine d’aliments GM, il pourrait donc y avoir des répercutions sur la santé dans les années à venir.
Elodie : Il est connu que certains acides gras sont bénéfiques pour notre santé. Les acides gras insaturés peuvent notamment nous protéger contre les maladies du cœur. Des plantes oléagineuses GM, comme le canola et le soja, ont été développées pour produire des huiles à teneur élevée en acides gras insaturés. Par la transgénèse, il serait possible de modifier la valeur nutritive d’un aliment pour résoudre un problème de nutrition. Ces aliments GM sont principalement destinés aux populations des pays en voie de développement qui souffrent de carences, notamment en vitamine A ou en fer. De plus, les plantes sont modifiées pour produire des vaccins, des protéines et autres produits pharmaceutiques.
Emilie : De 2009-2012, une étude réalisée en France par le CRII-GEN :Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique, a montré que des rats nourris pendant 90 jours avec du maïs Monsanto (Mon863) présentaient des anomalies au foie, aux reins et au sang. Vu les risques qui sont nombreux, tous les pays devraient être préventif réévaluer la dangerosité de ces produits.
Amélie:Un sondage a été réalisé pour les personnes qui manipuleraient les OGM. Il s’agirait des agriculteurs. Les avis sont plutôt négatif environ 20 % des exploitants seraient pour l’utilisation des OGM sur leurs parcelles. Pour ceux qui sont contre, 90 % pensent que le bio serait une meilleure solution autant pour eux que pour les terres. Cependant, ils expliquent que se lancer dans le bio est assez compliqué.
Sur les personnes sondées non agriculteurs ou agricultrices 100 % pensent qu’il ne faut pas utiliser les OGM en France . Selon eux le danger est encore inconnu et les effets ne sont pas vu sur un long terme.
On peut donc en conclure que la transgenèse est une technique génétique trop récente pour pouvoir se prononcer clairement . D’un côté on aurait l’idée de progrès surtout pour la médecine et l’agriculture mais d’un autre côté des questions sur les effets sur les organismes humains et écologiques qui restent à éclaircir. Nous n’avons donc pas de réponse concrète à s’il faut autoriser les OGM ou non. À vous de vous faire votre propre avis.
Merci à Emilie et Elodie de nous avoir donné de leurs temps et merci à vous de nous avoir écouté
À très bientôt sur RJA.
Bibliographie:
Photo: https://veritas-europe.com/ogm-and-co/
Texte: http://www.ogm.gouv.qc.ca/sante_et_environnement/environnement/risques_potentiels/insectes_resistants.html
http://www.ogm.gouv.qc.ca/sante_et_environnement/environnement/risques_potentiels/toxicite_insectes.html
http://www.ogm.gouv.qc.ca/ogm_chiffres/importance_cultures.html
http://ogm-tpe-ribeaupierre.e-monsite.com/pages/avantages-des-ogm.html
http://www.ogm.gouv.qc.ca/sante_et_environnement/sante/risques_potentiels/toxicite_allergies.html
http://www.ogm.gouv.qc.ca/sante_et_environnement/sante/benefices_potentiels/avantages.html
https://www.centrenaturesante.com/article.php?p_ida=28
Emilie Gatuingt, Aubian Elodie, Arricastre Amelie.