Dans le cadre de la série « Mission laïcité » nous avons pu travailler sur la question du Retour du port de l’uniforme à l’école.
Il apparaît en France au XVIIIeme alors qu’il est en Angleterre depuis le XVIeme. On s’en servait d’abord pour ramener de la discipline auprès des enfants qui, dans la cour étaient bagarreurs. En effet il créait une atmosphère plus stricte et disciplinée en rappelant l’uniforme militaire.
En mai 1968, les étudiants ont contesté et les écoles et universités françaises ont abandonné ce port.
Aujourd’hui, seulement quelques établissements en France l’ont gardé comme par exemple dans l’hôtellerie ou dans le domaine de la défense.
Nous nous sommes donc demandé si le retour du port de l’uniforme scolaire serait le bienvenue ou pas auprès de la communauté.
Ce travail nous a permis de nous rendre compte que les arguments étaient divers et variés et les avis partagés.
En effet, les personnes en faveur du retour de cette tenue mettent en avant une certaine idée de discipline et d’autorité car les élèves se tiendraient mieux et seraient plus obéissants.
De plus, un sentiment d’appartenance lie les élèves entre eux et avec leur établissement, créant même une certaine fierté. Cela serait donc bénéfique à ceux qui seraient un peu moins surs d’eux que les autres.
Ensuite, la question de l’égalité, de la disparition des différences sociales est très importante. L’uniforme permettrait de ne pas distinguer les riches des moins riches (BENARD).
Pour finir sur ces arguments positifs quant au retour de l’uniforme à l’école, il est vrai que ce dernier rappellerait l’école de la III° République qui s’appuie sur les trois principes fondamentaux: liberté, égalité, fraternité.
Nous venons donc de voir que le retour du port de l’uniforme à l’école réglerait bien des soucis. Mais est-ce vraiment le cas? Nous verrons donc maintenant qu’en majorité, les arguments sont contre.
Pour s’opposer à ce retour passéiste, nous avons pu voir les arguments avancés par les détracteurs du retour de l’uniforme à l’école.
Pour commencer, l’uniforme ne serait en réalité qu’une simple illusion d’égalité: les élèves pouvant se distinguer avec des accessoires tels que les bijoux, les chaussures, les sacs ou la matière des vêtements mais encore par la manière de s’habiller, par exemple nous avons pu voir que celui qui ferrait mal son nœud de cravate, serait jugé quand même, bien qu’il porte un uniforme.
Ensuite, nous pouvons remarquer qu’au sein d’un établissement, un uniforme existe quand même. Il est caractérisé par la similarité des vêtements, des marques portées par les élèves. En effet, François Baroin nous dit que « l’uniforme existe déjà dans les établissements scolaires: il est matérialisé aujourd’hui par trois bandes, un puma ou une virgule ».
De plus, ce serait une atteinte à la liberté de chacun, aux droits individuels, car L’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen dit: « Tout individu a droit à la liberté d’expression et d’opinion, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen que ce soit ». La tenue est une façon d’exprimer sa personnalité et ses opinions.
Enfin, il irait à l’encontre des besoins humains en imposant une forme de totalitarisme. La pyramide de Maslow, dont le nom a été directement donné par son créateur, le psychologue Maslow, nous indique que s’habiller comme on le souhaite fait partie des besoins physiologiques, qui sont les besoins de base, au même titre que manger et dormir. Imposer l’uniforme serait donc empêcher les élèves d’être qui ils veulent être, et aller à l’encontre des besoins fondamentaux de l’être humain relève bel et bien d’une dictature.
Nous avons donc pu voir que bien que les avis soient différents, cette question reste source de conflits et est un débat sans fin, une question sans réponse.
Notre sondage nous a permis de voir que sur 22 élèves interrogés, seulement 5 étaient pour, contre 13 qui s’y opposaient et 4 qui n’avaient pas d’avis tranché.
Nous pouvons donc conclure que le retour du port de l’uniforme scolaire, malgré quelques arguments en faveur, aura énormément de mal à se voir accepté. En effet, la majorité des personnes pensent que c’est une mauvaise chose, un simple moyen de contourner les problèmes pour les éviter et non pas les affronter pour les régler. Ce serait comme traiter les symptômes au lieu de la maladie, mettre un pansement sur la peau alors qu’en réalité le mal est plus profond.
Bibliographie :