Libres comme l’air : un aéroport est-il une frontière ? Une enquête en plein vol

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Dans le cadre de notre voyage en Belgique, plus précisément à Bruxelles, nous avons pris l’avion. Nous avons donc eu l’occasion de transiter par deux aéroports et compte tenu de notre sujet d’étude, nous nous sommes demandées si un aéroport est une frontière.

Extrait d’une planche de Pieter De Poortere (Dickie) vue au musée de la BD

Une frontière est un espace d’épaisseur variable, de la ligne imaginaire à un espace particulier, séparant ou joignant deux territoires, en particulier deux États souverains. Les fonctions d’une frontière peuvent fortement varier suivant les régions et les périodes. Par exemple, entre les pays de l’Espace Schengen, elle n’est qu’une limite politique et juridique ne faisant pas obstacle à la circulation des personnes et des biens.

Aéroport Toulouse Blagnac
Aéroport Brussel Zaventem

Pourtant, en quittant la France afin de nous rendre en Belgique, de nombreux documents nous ont été demandés à l’aéroport de Toulouse Blagnac par la police des airs et des frontières. Il a fallu sortir notre carte d’identité, une autorisation de sortie du territoire ainsi que la photocopie de la carte d’identité du responsable légal ayant signé l’autorisation du territoire. Dans certains cas, une photocopie du livret de famille était nécessaire. Cela nous a pris un certain temps, mais ces documents sont nécessaires pour quitter un territoire lorsque l’on est mineur, ils servent à vérifier que les responsables légaux sont informés et d’accord pour ce déplacement et que nous n’avons pas été kidnappés. L’autorisation est également demandée après le départ de mineurs en Syrie.

Lors de notre passage aux aéroports de Toulouse Blagnac et de Brussel Zaventem, nous avons donc réalisé un sondage que nous avons proposé à plusieurs passagers. Grâce aux réponses obtenues, nous avons obtenu la conclusion suivante : tous les passagers ont passé des contrôles de sécurité et d’identité semblables aux nôtres. L’aéroport joue donc le rôle de frontière. De plus, les nombreux contrôleurs nous font bien fait comprendre que nous quittions un territoire et donc que l’aéroport est bien une frontière.

Cependant, à l’arrivée à Bruxelles, les contrôles furent moins poussés. Notre identité ne fut pas vérifiée. Il n’y a pas eu de contrôle de sécurité. Certainement parce que nous ayons été contrôlés à l’embarquement mais aussi parce que les législations en vigueur sont différentes. Au départ de Belgique pour notre retour, on ne nous à pas demandé les documents exigés au départ de France. La perméabilité d’une frontière est donc variable. De toutes façons, les résultats de nos sondages nous ont démontré que les contrôles frontaliers des aéroports permettent malgré tout la circulation des flux de personnes dans le contexte de la mondialisation. Beaucoup de passagers avaient des nationalités différentes, et se rendaient dans différents pays.

Leur mobilité s’explique par différents motifs.

Cela nous montre qu’un aéroport peut dans le même temps jouer le rôle d’une frontière et celui d’un noeud de communication de la mondialisation.

Léana, Chloé & Marie.

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